La nécessité de construire un modèle économique pérenne
L’ESS est en pleine mutation : il s’agit de quitter un modèle qui repose largement sur l’obtention de subventions publiques, pour s’autonomiser à travers une génération de revenus réguliers. Cette modélisation économique est par ailleurs un prérequis pour pouvoir financer ensuite des investissements via de l’argent privé. La Banque des Territoires accompagne les différentes organisations qui en ont besoin à faire émerger un modèle économique cohérent avec leur raison d’être, leur territoire et leurs savoir-faire. « Nous avons notamment mis en place des enveloppes de « crédits d’ingénierie ». Ce sont des heures d’accompagnement financier et juridique qui permettent à ces organisations sociales et solidaires de réfléchir à un modèle économique innovant leur permettant d’attirer des investisseurs le cas échéant et, surtout, de valoriser leurs actions et leur impact extra-financier » souligne Christophe Genter, Directeur du Département Cohésion Sociale et Territoriale à la Banque des Territoires.
La transition n’est pas toujours aisée. L’ESS rassemble des structures de formats, de maturités et de fonctionnement économique extrêmement différents (associations, coopératives, fondations, sociétés commerciales). Par ailleurs, les incertitudes engendrées par la crise sanitaire actuelle n’incitent pas à des projections de long terme ni à des prises de risque. Néanmoins, toutes ces organisations partagent le constat d’une raréfaction des subventions et donc de l’impérieuse nécessité, pour elles, de s’organiser différemment. « Il y a aussi une histoire de génération », constate Christophe Genter : « de plus en plus de jeunes entrepreneurs entrent dans la sphère de l’économie sociale et solidaire en étant déjà acculturés à la recherche d’innovation et de rentabilité ».
Améliorer la solidité financière des acteurs de l’ESS
Une fois le modèle économique défini, « l’enjeu pour ces structures, à l’utilité publique incontestable, consiste à disposer de fonds propres suffisamment robustes pour franchir une nouvelle étape : attirer des investisseurs ou lever de la dette sur le marché bancaire traditionnel pour accélérer leur changement d’échelle », explique Christophe Genter. Un des leviers pour la Banque des Territoires est alors d’investir en fonds propres et quasi-fonds propres dans certaines structures, soit par un investissement direct, soit en intermédié à travers des fonds d’investissement à impact qu’elle a financés. Parmi les nombreux secteurs d’activité dans lesquels les structures de l’ESS agissent, cinq domaines d’intervention sont prioritaires pour la Banque des Territoires : transition alimentaire, formation et éducation, inclusion numérique, santé et médico-social, et développement économique local (économie circulaire, tiers-lieux, insertion par l’activité économique).
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